"Derrière ma fenêtre" (Mado, Le Surplus)

Derrière ma fenêtre
les étoiles dansent
comme les papillons
sur ta tête,
comme les jours anciens
dans mon souvenir,
comme les chats
loin, là-bas.

 

"La fenêtre du monde" (Brigitte, Villeneuce-Saint-Georges)

Tu as vu ce Vélux ?
Il est laid comme le
monde.

"Papillon, papillon" (Frelon, La Tuque)

Papillon, papillon,
toi qui virevoltes,
dis-moi que la fin
de
la 
journée
ce n'est 
pas la fin
du 
monde

"Comment perdre du poids" (Patlick, La Seyne-sur-Mer)

Il y a sous le
soleil un
brin de
fantaisie quand je 
te regarde car rien
ne
remplace l'
été et sa clarté.

"RATP" (Noémie, 34 ans, Paris)

RATP je t'aime

Merci, merci, merci

Merci pour ces poèmes

"Le temps passe" (Jean-Jacques, Saint-Savin)

Juillet avec ses

promesses d'août nous

apporte septembre, qui,

lui, file

jusqu'en décembre puis

jusqu'au printemps 

prochain car la

roue tourne

tourne

tourne
tourne

tourne

tourne

tourne

la

roue

tourne

et les saisons 

aussi. 

"Les faux serruriers" (Poinson, Montreuil)

Quand les faux serruriers collent leurs étiquettes
J'arrache, j'arrache, j'arrache, j'arrache leurs étiquettes.

"La fève" (Ploust, Saint-Antonin-Noble-Val)

Longtemps, j'ai eu la fève.

"Tours en Touraine" (Phocéa, Lunédic)

Chsuis d'Tours
en
Touraine et
j'aime 
pas l'lard.

"Agrégation masculine" (Mario, La Canichière)

Il est des nôtres,
Il est agrégé comme les autres.

"Agrégation féminine" (Maria, La Canichière)

Elle est des nôtres,
Elle est agrégée comme les autres.

"Le bon roi Dagobert" (Gougeonne, Le Tréport)

Le bon roi Dagobert avait mangé trop de pois verts.
Le bon saint Éloi lui dit :
« Ô mon roi, votre majesté ne fait que péter.
— Salaud, lui dit le roi, tu pètes et tu dis que c'est moi.»

"Des étoiles nouvelles" (José Maria, mer des Tropiques)

Comme un vol de pintades hors des sentiers battus.

« Mais si c’était à refaire… » (Cédric, Lunel)

Nous avons tant tourné

Sans jamais nous trouver

Qu’à la fin mon éponge –

Mon éponge j’ai jeté.

« Briquet » (Pierre, Châteauroux )

« Sobriquet » : quel drôle de nom pour un « nom », non ?

"C’est égal" (Priscile, La Fosse)

De la crevette au canidé,

Tous n'ont en tête qu'une idée :

Faire des conquêtes, en faire assez,

Pour la planète repeupler.

"L’air du temps" (Myriem, La Rochelle)

Du canidé à la crevette, tous n'ont qu'une idée en tête :

Faire suffisamment de conquêtes pour repeupler notre planète.

"Théorie du genre" (Carmen, Raffut)

– Qui est-ce, ce monsieur ?

– C'est la mademoiselle.

"Le bouchon de Michèle" (Noëllia, La Flaque)

Allons bon

C'est le bouchon

Allons bon

Allons bon

Allons bon

C'est le bouchon.

Lequel

Lequel

Lequel ?

Le bouchon

Le bouchon

Le bouchon de Michèle.

"J’ai mangé de l’ail" (Julie-Danièle, Chantonnay)

J’ai mangé de l’ail

aïe aïe aïe

aïe aïe aïe

"Légumes" (Popaul, Pornic)

Montre-moi ton navet

Montre-moi ton poivron

Montre-moi ton cresson

Montre-moi ton panais

Mais, allons bon,

Ne me montre pas ton oignon

"La préposition sur est souvent employée à bien mauvais escient" (Timi, Suresnes)

La préposition sur est souvent employée à bien mauvais escient.

Parmi les phrases qui suivent, une seule est correcte.

Laquelle ?

a) J’habite sur Suresnes.

b) Je descends sur Marseille.

c) Je suis sur le bidet.

La réponse est bien sûr :

a) J’habite sur Suresnes.

b) Je descends sur Marseille.

c) Je suis sur le bidet.

"J'ai rêvé de Jean Gabin" (Bel, Goulles)

    l        p        f        t        s        m

    a       l         i        o       u        a

            u        n        m      r       

            i         e        b                 t

            e                  e                 ê

                                                   t

                                                   e

                                je

          bien que         p          je n’ai

je crois                     a                  pas de

                                r

                                a

                                p

                          .     l

                          e    u

                             i

"Papillon de nuit" (Estelle, Floirac)

Papillon de nuit,

Papillon de nuit,

Je te vois,

Tu es là.

Mais le jour,

Où es-tu,

Papillon de nuit,

Papillon de nuit ?

"La loi travail" (Gispa, La Bridoire)

la loi travail aïe aïe aïe la loi travail

                aïe             aïe

             aïe                   aïe

          aïe                         aïe

             aïe                   aïe

                aïe             aïe

la loi travail aïe aïe aïe la loi travail

"J’ai des poules plein mon jardin" (Simielle, Blanquefort)

J’ai des poules plein mon jardin,

Elles sont vertes, jaunes ou rouges.

J’ai des poules plein mon jardin,

Personne ne les connaît.

J’ai des poules plein mon jardin,

Elles sont carrées, rondes, ovales.

J’ai des poules plein mon jardin,

Tout le monde les connaît.

"Poissons" (Popaul, Pornic)

Montre-moi ton hareng

Montre-moi ton gardon

Montre-moi ton goujon

Montre-moi ton merlan

Mais s’il te plaît

Ne me montre pas ta raie

"Oiseau" (Patrique, Gignac)

L’oiseau vint se poser sur ma tête :

Ce fut un jour de fête.

"C'est la bonne année" (Mibizia, Toucy)

C’est la bonne année

Ohé ohé

C’est la bonne année

Olé olé

C’est la bonne année

Ahah ahah

C’est la bonne année

Olia olia

"Chantons, dansons" (Pouteya, Pontarlier)

Chantons, chantons, dansons

Sans faire de manières.

Dansons, dansons, chantons

Sans faire de façons.

À la une,

À la deux,

À la trois,

Ohé ohé ohère.

À la une,

À la deux,

À la trois,

Ohé ohé oha.

"Les chauffeurs de taxi" (Migouël, Paris 15e)

Les chauffeurs de taxi ont flanqué le bazar :

Impossible d’aller à la gare Saint-Lazare.

"Les fleurs de mon jardin (Nadine, Bonascre)"

Ça ne sent pas

Les fleurs de mon jardin.

Ah ça non,

Ah ça non,

Ah ça non

Alors.

"La mascarade passe et lonlonlère et lonlonla" (anonyme, Grazac)

La mascarade passe et lonlonlère et lonlonla

La mascarade passe ohé la voilà

C'est Jean qui rit en tête du cortège

C'est Jean qui rit sous son bonnet fleuri

C'est Jean qui rit en tête du cortège

C'est jean qui rit sous son bonnet fleuri

La mascarade passe et lonlonlère et lonlonla

La mascarade passe ohé la voilà

Dansez riez Pierrots et Colombines

Dansez riez sous vos masques légers

Dansez riez Pierrots et Colombines

Dansez riez sous vos bonnets fleuris

La mascarade passe et lonlonlère et lonlonla

La mascarade passe ohé la voilà

C'est la gaieté qui passe sur la route

C'est la gaieté qui passe en février

C'est la gaieté qui passe sur la route

C'est la gaieté sonnez grelot sonnez

La mascarade passe et lonlonlère et lonlonla

La mascarade passe ohé la voilà

"Chaumussay" (Bibine, Chaumussay)

Venez donc rire

Venez chanter

Venez danser

À Chaumussay

Venez donc rire

Venez jouer

Venez valser

À Chaumussay

Venez donc rire

Venez tourner

Et tournoyer

À Chaumussay

Venez donc rire

Venez chanter

La joie de vivre

À Chaumussay

"Foie gras, pâté, fromage" (Marto, Lunéville)

Foie gras, pâté, fromage :

assez ! J’en ai soupé.

Je préfère, à mon âge,

manger équilibré.

"Platon" (Roucky, Bouliac)

Après Platon,

Tous des cons.

"Réalité Dupieux" (Magou, Bayonne)

Avec Réalité Quentin Dupieux fait une

brillante parodie de films dits postmodernes.